Ô MALHEUR Ces paroles s'adressent à vous Qui ne comprenez rien à rien Qui ne savez même pas pourquoi vous vous plaignez sans foi, sans fin : "Oh monde cruel, que je suis malheureux !" Mais arrêtez bordel ! Ouvrez un peu les yeux ! Si tu avais vécu Un peu ce que j'ai vu Ou si tu avais vu Un peu ce que j'ai vécu... Des gosses mourir à petit feu Des bagarres, n'en crois pas tes yeux des seringues plantées comme un drame Du sang gicler à coups de lames Les coups de docs retentissant Sur les deux tempes d'un enfant Les keufs qui gazent, les fafs qui tapent Des potes se flinguent, putain ça frappe ! Quand aujourd'hui je fais le point Je vois un vide devant moi Je repense à tous les copains Certains sont morts, d'autres hors-la-loi Sans compter ceux qui sont tombés Dans une dope, emprisonnés Dans une poudre d'escampette Faisant que tous tes neuronnes pètent ! Je crache sur les gens qui se plaignent Quand qu'ils ne connaissent pas tout ça Je crache sur les durs et les tègnes Qui ne savent pas jeûner sans choix Je crache sur tous les gens "ouverts" Qui fuient quand je leur conte ma vie Je crache sur les flics qui ont du flaire Pour sentir la jeunesse énemie ! Pourquoi chercher misère ailleurs Alors qu'elle est devant ta porte ? Pourquoi pleurer de tes malheurs Je croyais que tu étais forte ? Mais arrêtez un peu De jouer les malheureux Ou de croire vos soucis Des montagnes dans une vie S'il vous plaît apprenez Que le malheur n'est pas Un concours à gagner Mais un simple combat Soleï